CMR 77

Comité Départemental

de Seine et Marne

contre les Maladies Respiratoires



2006
    
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) n'est pas seulement une
maladie mais un terme qu'on utilise pour décrire les affections pulmonaires
chroniques qui causent des limitations dans le flux d'air du poumon. Les
symptômes les plus communs du BPCO sont dyspnée, ou un 'besoin d'air ', une
production excessive de crachats, et une toux chronique. Cependant, la BPCO
n'est pas simplement la "toux du fumeur", mais une maladie
sous-diagnostiquée, une affection pulmonaire menaçant la vie et qui mène
progressivement à la mort.

Selon les estimations de l'OMS, 80 millions de personnes ont une BPCO
modérée à sévère, et 3 millions de personnes sont mortes de BPCO en 2005.
L'OMS prévoit que la BPCO deviendra la quatrième cause de mort dans le monde
en 2030.

Les facteurs de risque les plus importants pour la BPCO sont :
    •     Le tabagisme
    •     La pollution atmosphérique intérieure (telle que les carburants de
biomasse utilisés pour faire la cuisine et chauffer)
    •     La pollution atmosphérique extérieure
    •     L'exposition à des risques professionnels tels que des poussières
ou produits chimiques
    •     Les infections respiratoires inférieures fréquentes pendant
l'enfance

La BPCO n’est diagnostiquée que chez 1/3 des personnes qui en sont
porteuses. Cette maladie reste trop souvent considérée comme une maladie de
l’homme âgé. Or, la BPCO peut se manifester dès l’âge de 40 ans.
 
De plus, des études montrent que les femmes sont de plus en plus touchées en
raison de leur forte consommation de tabac.

Il est essentiel de diagnostiquer la BPCO lors d'explorations fonctionnelles
respiratoires (photo)





Journee BPCO 2004

Journal La Marne novembre 2004


Communiqué du CMR 77 à l'occasion de la
 
Journée Mondiale de la BPCO
 


La bronchite chronique a vécu (sous cette appellation) : place dorénavant à la BPCO ou broncho-pneumopathie chronique obstructive: atteinte des voies respiratoires responsable d’une toux (souvent banalisée à tort chez le fumeur) puis d’une expectoration et qui s’accompagne d’une altération du souffle au début imperceptible (sauf si on prend la peine de le mesurer) puis d’un essoufflement progressivement invalidant, aboutissant à l’insuffisance respiratoire avec manque d’oxygène.

Pourquoi s’en préoccuper ?

Parce que c’est un problème de santé publique touchant en France au bas mot 2 500 000 personnes ne se considérant pas malades, chiffre qui va augmenter. Parmi elles 1/3 présentent une altération significative du souffle, liée à l’obstruction des voies respiratoires réalisant un trouble ventilatoire obstructif, caractérisé par exemple par une diminution du VEMS ou Volume Expiré Maximum durant la première Seconde d’une expiration forcée). Cette atteinte de la fonction respiratoire s’aggrave avec le temps, sauf si une prise en charge est entreprise à temps (ce n’est le cas que pour 15 % des sujets atteints). D’où l’intérêt de diagnostiquer la BPCO.

Parce que l’on peut la prévenir. Le tabagisme est responsable de 85 % des BPCO. Vous avez tout compris : le fumeur ne risque pas que le cancer ! Mais il ne faut pas méconnaître les autres causes liées à la pollution au sens large et plus particulièrement l’inhalation d’aérocontaminants: les principales professions concernées sont donc : les mineurs , les ouvriers des cimenteries, les soudeurs, les ouvriers sidérurgistes et métallurgistes, les ouvriers exposés aux isocyanates, aux brouillards d'huiles minérales (tourneurs...), les travailleurs du textile, les menuisiers, les employés d'usines de pâte à papier, mais aussi les pompiers, les employés des exploitations agricoles... La BPCO est d’ailleurs une maladie professionnelle reconnue tant par le régime général que par le régime agricole.

Parce que l’on peut modifier son évolution naturelle et ralentir son aggravation. Il faut d’abord la reconnaître (mesurer le souffle). En effet, l’existence d’une BPCO justifie de modifier les conditions d’environnement, et de tester un certain nombre de traitements efficaces pour préserver la fonction respiratoire et éviter au maximum l’évolution vers le handicap très inconfortable qu’est l’insuffisance respiratoire avec son besoin d’oxygénothérapie temporaire ou permanente. Il est possible également de prévenir dans une certaine mesure les complications infectieuses.

Parce que les moyens existent. Votre premier interlocuteur est le médecin de famille qui saura vous rassurer et dépister la BPCO le cas échéant. Il confirmera son diagnostic grâce aux explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) qu’il vous fera effectuer dans un service hospitalier (Coulommiers, Forcilles, Lagny, Meaux, Melun, Montereau, Provins...) ou au cabinet d’un pneumologue. Leurs coordonnées sont accessibles dans l’annuaire à la rubrique « médecins : pneumologie ». Le Comité départemental de Seine et Marne contre les Maladies Respiratoires (CMR 77) est à votre disposition pour vous orienter : n’hésitez pas à le contacter au 01 64 35 38 56 ou connectez vous sur internet à l’adresse http://www.lesouffleclavie.com. Il existe également des associations de malades qui peuvent vous aider dans vos démarches. Appelez, nous vous mettrons en relation avec elles.


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